Les origines
Culminant à 1050 mètres, Murol possède une incontestable valeur défensive. Fondé au XIe siècle, le château a eu pour vocation première le commandement de trois routes régionales importantes. Située au cœur d’une région fertile, prospère et fortement peuplée, au carrefour de voies essentielles, la seigneurie de Murol est un territoire particulièrement intéressant.
Pendant la guerre de 100 ans
Aux XIIIe et XIVe siècles, les seigneurs de Murol jouissent d’une situation importante en Auvergne mais ils n’échappent pas à la crise qui secoue la France : la guerre de Cent Ans et les épidémies notamment. Le château de Murol n’a jamais été pris par les Anglais, mais les ravages de la peste provoquent l’abandon de nombreux villages alentours.
L’intervention de Guillaume de Murol
C’est dans ce contexte difficile que le château reprend de plus belle son rôle de protecteur de la population. Des travaux sont accomplis pour son renforcement dans les années 1390 par Guillaume II de Murol. Retiré dans ses terres après une vie de chevalier aventureux, il prend fermement en main l’administration de ses biens. Pendant vingt ans, il traite toutes ses affaires lui-même, agrandit et restaure sa forteresse. Il tient alors à jour deux registres dans lesquels poésies et souvenirs personnels se mêlent aux chiffres mais aussi un long testament autobiographique. Grâce à cet inestimable témoignage, nous sommes désormais en mesure de mieux comprendre le rôle du seigneur et de le mettre en valeur.
Du XVe au XXe siècle
Entre le XVe et le début du XVIIe siècle, la forteresse, propriété de la famille d’Estaing, continue à s’adapter aux différentes évolutions militaires. Épargné par la politique de désarmement de Richelieu puis par la Révolution française, le château perd peu à peu toute fonction résidentielle, devenant successivement un repaire de brigands et une carrière de pierres.
En 1889, le château de Murol est classé Monument Historique. L’année suivante, son dernier propriétaire, Henri-Guillaume de Chabrol, le donne au département du Puy-de-Dôme qui le cède à son tour à la commune de Murol en 1953, aujourd’hui toujours propriétaire de la bâtisse.